La zone commerciale d’entrée de ville, un modèle économique devenu la norme
D'un point de vue immobilier, le développement des boîtes à vendre et retail parks s'appuie sur une combinaison d’avantages : davantage de m² disponibles (= des surfaces de vente plus importantes pour un loyer/m² bien moins élevé que dans les centres-villes), fonctionnalité des bâtiments, facilité d'accès en voiture, parkings nombreux et gratuits, attraction des locomotives alimentaires de type hypermarché, offre complémentaire de restauration à thème et de loisirs.
A la mesure du flux piéton qui prévaut pour définir l'attractivité d'un emplacement commercial en ville se substitue l'approche par zone de chalandise ('Combien de personnes/consommateurs vivant dans un rayon de n km² autour de la zone ?') couplée à la mesure du flux des véhicules transitant par la zone.
Si la succession des crises récentes (Covid, inflation, difficultés des enseignes de prêt-à-porter, etc) n'a pas épargné le commerce de périphérie et que certaines zones parmi les quelque 1.500 à 1.800 que compte l'Hexagone connaissent des difficultés et de la vacance, le fait est qu'au global c'est un segment de l'immobilier commercial qui s'en sort mieux que le commerce de centre-ville et les centres commerciaux (voir à ce sujet notre dossier d'août 2023 sur l'état du marché de l'immobilier commercial) et que les zones commerciales captent 72% des dépenses des français effectuées dans le commerce physique (contre 15% pour les centres-villes). Et cette relative bonne santé dans un marché immobilier chahuté vaut aussi pour les propriétaires des murs de ces emplacements comme le rappelait récemment Gaël Thomas pour Business Immo dans son édito 'Moi, moche et rentable'.